Victor BOURGEAU (1809-1888), Joseph PERRAULT (1866-1923), Albert MESNARD (av. 1870-v.1906) et Joseph VENNE (1858-1925)

Vestiges de l'ancienne église Saint-Jacques

Judith-Jasmin [J]

Voir aussi Olindo GRATTON

 

Recherches, photos et textes, Robert DEROME mai 2004
dans le cadre du cours HAM5815 L'objet d'art et la photographie
 


Voir aussi
Chapelle Notre-Dame-de-Lourdes

Photos additionnelles par Edith FERRANDIZ juin 2004
dans le cadre du cours HAM5815 L'objet d'art et la photographie
 
« Le site de l'église Saint-Jacques a une histoire mouvementée, ayant trois fois été la proie des flammes au cours des cent dix ans de son évolution. Il est d'abord occupé, à partir de 1822, par la cathédrale, le palais épiscopal de Montréal et par un bâtiment servant de collège. Cet ensemble est incendié en 1852 et n'est pas reconstruit sur cet emplacement. Les sulpiciens choisissent plutôt d'y ériger une nouvelle église paroissiale selon les plans de John Ostell. L'église, consacrée en 1857, est de nouveau la proie des flammes en 1858. Victor Bourgeau, architecte du diocèse, est alors chargé de la réédifier. Il conserve la façade et les murs originels d'Ostell et, seize ans plus tard, il ajoute une flèche à la tour de la rue Saint-Denis. En 1888, un agrandissement est prévu. On construit un transept vers le sud en déplaçant l'entrée principale sur la nouvelle façade de la rue Sainte-Catherine. En 1933, un troisième incendie détruit le corps principal de l'église, laissant cependant intactes les deux façades. Une église est reconstruite, mais en 1975 elle est démolie pour faire place au nouveau pavillon universitaire, qui intégrera les deux façades à l'ensemble contemporain. » Source

« Érigée entre 1823 et 1825 par l'architecte Joseph Fournier, l'église Saint-Jacques le Majeur, première cathédrale de Montréal, est détruite par le feu en 1852 puis reconstruite rue Dorchester. L'église Saint-Jacques, reconstruite par l'architecte John Ostell sur le site de l'ancienne cathédrale, est bénie en 1857. Un nouvel incendie fait rage en 1858. La reconstruction de l'église est effectuée par l'architecte Victor Bourgeau et se termine en 1860. En 1876, une flèche est ajoutée et porte le clocher à une hauteur de 85 mètres; il est surmonté, en 1905, d'un majestueux coq en or. En 1889, un transept sud donnant sur la rue Sainte-Catherine est annexé par les architectes Perrault, Mesnard et Joseph Venne. Ayant subi de nombreux travaux de réfection et affligé d'un nouvel incendie en 1933, l'édifice acquis par l'Université en 1973 manque d'intégration et d'esthétisme. Seuls seront conservés le clocher et la façade du transept sud de l'église, classés monuments historiques en 1973, ainsi que les boiseries, le mobilier et les verrières de l'ancienne sacristie, classés biens culturels, la même année. » Source   

Événement en l'honneur de l'architecte Joseph Venne à l'UQAM

Montréal, le 4 octobre 2001 &emdash; Le recteur de l'UQAM, M. Roch Denis, présidait aujourd'hui un événement soulignant la fin des travaux de restauration du Transept Sud du pavillon Judith-Jasmin de l'UQAM, et le dévoilement d'une plaque commémorative en l'honneur de Joseph Venne, architecte prolifique de la fin du 19e siècle, à qui l'on attribue cette œuvre. La cérémonie s'est tenue en présence de nombreux invités, dont Mme Louise Harel, ministre d'État aux Affaires municipales et à la Métropole, Mme Louise Mainville, commissaire à la Commission scolaire de Montréal, des membres et amis de la famille et les nombreux collaborateurs au projet " Joseph Venne, architecte ", que mène depuis trois ans le Groupe de recherche sur l'éducation et les musées (GREM) de l'UQAM.

Transept Sud du pavillon Judith-Jasmin

Réalisé en 1891, le Transept Sud du pavillon Judith-Jasmin est attribué à l'architecte Joseph Venne et classé " bien culturel " par le gouvernement du Québec.

L'œuvre de Venne est immense et largement méconnue. À la fin du 19e siècle, Joseph Venne fit partie de l'élite francophone qui non seulement dota la région d'un important patrimoine architectural, mais fut également un membre très actif de la communauté montréalaise et québécoise. Il aura réalisé au cours de sa carrière plus d'une centaine de bâtiments, seul ou en collaboration avec d'autres collègues : plusieurs églises - dont la remarquable église Saint-Clément - des presbytères, couvents et autres bâtiments publics. On retrouve ses œuvres principalement dans la grande région montréalaise, mais également dans les provinces canadiennes voisines, de même que dans certains États du Nord-Est des États-Unis. Par le dévoilement d'une plaque commémorative, l'UQAM lui rend hommage à plusieurs titres. Dans un premier temps, l'œuvre de Venne est intimement liée à l'histoire même de l'UQAM. Dans les années 70, lorsque l'UQAM a entrepris la construction de son campus, trois composantes (le clocher, la sacristie et le Transept Sud) de l'ancienne Église-de-Saint-Jacques furent intégrées dans la construction du pavillon Judith-Jasmin, le premier édifice du nouveau campus à voir le jour.

L'UQAM souligne la fin des travaux de restauration du Transept Sud. Après plus d'un siècle, des travaux de maçonneries et de nettoyage d'imposaient. L'UQAM a reçu une subvention de 255 000 $ du ministère de l'Éducation et une subvention conjointe du ministère de la Culture et des Communications du Québec et de la Ville de Montréal, d'une valeur de 162 000 $, pour mener à bien sa restauration. Les travaux ont été réalisés par Maçonnerie Rainville et Frères, sous la supervision des architectes M. Denis Saint-Louis et de Mme Odette Béliveau, responsable de l'entretien des composantes architecturales du campus de l'UQAM.

Statue de Saint-Jacques

Un élément important de ces travaux fut la restauration d'une œuvre d'art, la statue de Saint-Jacques le majeur. Cette œuvre est attribuée à Olindo Gratton (1855-1941) et fut produite par l'atelier Gratton et Laperle. Le sceau gravé dans le cuivre et retrouvé lors de la restauration de la statue indique la date de 1889. La statue mesure environ 4,5 mètres et elle repose sur un piédestal de facture différente, probablement l'œuvre d'un ferblantier-couvreur. La sculpture est en bois, recouverte de feuilles de cuivre.

La restauration de la statue de Saint-Jacques a été réalisée par le Centre de conservation du Québec. Les travaux ont été effectués par le sculpteur M. Fabien Pagé à son atelier de Donnacona, sous la supervision du restaurateur M. Claude Payer. L'ancienne structure interne a été remplacée par une nouvelle structure en acier inoxydable, avec un système d'ancrage à la base et un anneau à la tête afin de faciliter l'installation de la statue. Il y a eu un nettoyage complet de la surface et l'application d'un vernis de protection temporaire, ce qui donne un aspect final de cuivre brillant orangé qui vieillira normalement, sur plusieurs années, vers le vert pâle.

La restauration de la statue a été rendue possible grâce à une subvention de 45 000 $ du ministère de l'Éducation du Québec d'une subvention conjointe de la Ville de Montréal et du Ministère de la Culture et des Communications de 30 000$. » Source

 

« Joseph Perrault a vécu de 1866 à 1923, c'est son frère Maurice qui a vécu de 1857 à 1909. Je fais actuellement un travail sur la Coopérative Le Châtelet de l'avenue du Parc (5300-5308), qui est l'oeuvre de Joseph Perrault et qui a été construite entre 1904 et 1912. Vous pourrez trouver cette référence dans le Répertoire d'architecture traditionnelle de la ville de Montréal, LES APPARTEMENTS en page 264. » (Communication de Jean-Paul Simard, étudiant à la maîtrise en Aménagement, option conservation, Université de Montréal, le 24 septembre 2004.)


Art public à l'UQÀM